Accompagner les collaborateurs endeuillés : une composante de la performance globale des entreprises
Co-construite avec plusieurs organisations membres du Cercle V&S (Audiens, Adef Résidences, Fondation Clariane, L’Equipage, IRCEM, Ma Boussole Aidants, Malakoff Humanis, OCIRP, PFG, VYV3) cette note élargit le champ d’analyse du deuil qui déborde inévitablement la sphère privée pour affecter sérieusement l’activité des organisations.
Cette note propose des clés d’intégration de la question du deuil en entreprise en soulignant les ouvertures et opportunités (managériales, organisationnelles, RSE…) que permet le fait de s’emparer du sujet.
Le deuil n’est pas une vulnérabilité comme les autres :
– Il touche tout le monde indifféremment de son âge, sexe, origine, milieu social. Chaque année, environ 3 millions de Français sont exposés à un nouveau deuil (dont la moitié environ avec des complications).
– Le monde du travail est absolument concerné (plus de 50% des endeuillés sont des actifs – 35% ont entre 30 et 50 ans, soit les plus actifs) avec un impact sur l’engagement, le climat social, la productivité et la performance.
Le deuil est donc un sujet de santé publique et d’économie de premier ordre, sans que les politiques publiques(sanitaires, sociales ou économiques) n’y consacrent guère plus que des jours de congé.
Les entreprises, dont le tissu social est de plus en plus fragilisé, se doivent d’intégrer ce sujet dans une politique RH globale des vulnérabilités au travail :
- – en repérant les facteurs de risques pour les réduire et accompagner proprement les personnes affectées,
- – en identifiant les compétences issues de l’expérience des personnes endeuillées et leurs effets sur le renforcement de la cohésion et de l’engagement (dans le sillage des travaux du Cercle V&S sur les compétences issues de l’expérience des proches aidants et l’impact de l’emploi des travailleurs en situation de handicap sur la performance globale de l’entreprise),
- – en réorganisant les fonctions managériales et RH pour un accompagnement des collaborateurs plus ajusté et un pilotage des ressources humaines plus ambitieux.
Cette note détaille des pistes d’action concrètes pour inscrire le deuil dans des politiques globales de ressources humaines en intégrant la réalité de l’expérience de vie des collaborateurs.